| Banque | Taux préférentiels |
|---|---|
TD | 4,45%* |
RBC | 4,45% |
CIBC | 4,45% |
BMO | 4,45% |
Scotiabank | 4,45% |
National Bank | 4,45% |
Le taux préférentiel au Canada est actuellement de 4,45 %. Le taux préférentiel est le taux d'intérêt que les banques et les prêteurs utilisent pour déterminer les taux d'intérêt de nombreux types de prêts et de marges de crédit. Il peut s'agir de cartes de crédit, d'une MCVD, d'un prêt hypothécaire à taux variable, d'un prêt automobile et de bien d'autres choses encore.
| Date d'entrée en vigueur | Taux préférentiel | Changement |
|---|---|---|
| 29 octobre 2025 | 4,45% | -0,25% |
| 17 septembre 2025 | 4,70% | -0,25% |
| 13 mars 2025 | 4,95% | -0,25% |
| 29 janvier 2025 | 5,20% | -0,25% |
| 11 décembre 2024 | 5,45% | -0,50% |
| 23 octobre 2024 | 5,95% | -0,50% |
| 4 septembre 2024 | 6,45% | -0,25% |
| 24 juillet 2024 | 6,70% | -0,25% |
| 5 juin 2024 | 6,95% | -0,25% |
| 12 juillet 2023 | 7,20% | 0,25% |
| 8 juin 2023 | 6,95% | 0,25% |
| 25 janvier 2023 | 6,70% | 0,25% |
| 8 décembre 2022 | 6,45% | 0,50% |
| 27 octobre 2022 | 5,95% | 0,50% |
| 8 septembre 2022 | 5,45% | 0,75% |
| 14 juillet 2022 | 4,70% | 1,00% |
| 2 juin 2022 | 3,70% | 0,50% |
| 14 avril 2022 | 3,20% | 0,50% |
| 3 mars 2022 | 2,70% | 0,25% |
| 30 mars 2020 | 2,45% | -0,50% |
| 17 mars 2020 | 2,95% | -0,50% |
| 5 mars 2020 | 3,45% | -0,50% |
| 25 octobre 2018 | 3,95% | 0,25% |
| 12 juillet 2018 | 3,70% | 0,25% |
| 18 janvier 2018 | 3,45% | 0,25% |
| 7 septembre 2017 | 3,20% | 0,25% |
| 13 juillet 2017 | 2,95% | 0,25% |
| 16 juillet 2015 | 2,70% | -0,15% |
| 28 janvier 2015 | 2,85% | -0,15% |
| 9 septembre 2010 | 3,00% | 0,25% |
| 21 juillet 2010 | 2,75% | 0,25% |
| 2 juin 2010 | 2,50% | 0,25% |
Le taux préférentiel actuel de Desjardins est de 4,45 %. Toutes les caisses utilisent le taux préférentiel établi par la Fédération des caisses Desjardins du Québec. La dernière fois que Desjardins a modifié son taux préférentiel, c'était le 29 octobre 2025, lorsque le taux préférentiel de Desjardins est passé de 4,7 % à 4,45 %. Le taux de base actuel de Desjardins pour les prêts personnels est de 5,95 %.
Le taux préférentiel actuel de la Banque Laurentienne est de 4,45 %. La Banque Laurentienne a modifié son taux préférentiel pour la dernière fois le 29 octobre 2025, lorsque le taux préférentiel de la Laurentienne est passé de 4,7 % à 4,45 %.
Le taux de base actuel de la Laurentienne pour les marges de crédit et les prêts personnels variables est de 6,7 %.
Le taux préférentiel de la RBC Banque Royale est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la RBC Banque Royale est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
Le taux préférentiel de la Banque Scotia est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la Banque Scotia est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
Le taux préférentiel de la Banque TD est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la Banque TD est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
Le taux préférentiel de la CIBC est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la CIBC est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
Le taux préférentiel de la Banque de Montréal est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la Banque de Montréal est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
Le taux préférentiel de la Banque Nationale est actuellement de 4,45 %
Le taux préférentiel de la Banque Nationale est passé de 4,7 % à 4,45 % le 29 octobre 2025.
On prévoit que le taux préférentiel diminuera de 0,00 point de pourcentage d'ici décembre 31, 2025, faisant passer le taux préférentiel du Canada de 4,45 % à 4,45 %. En regardant plus loin jusqu'au juin 30, 2026, on anticipe une baisse de 0 % du taux préférentiel, ce qui ramènera le taux préférentiel du Canada à 4,45%.
| Date | Taux de la BdC | Taux préférentiel | Variable à 5 ans | Fixe 1 an | Fixe 2 ans | Fixe 3 ans | Fixe 5 ans |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2025-11-14 | 2.25 % | 4.45 % | 3,45 % | 4,29 % | 4,19 % | 3,69 % | 3,69 % |
| 2025-12-31 | 2,25 % | 4,45 % | 3,45 % | 4,34 % | 4,2 % | 3,7 % | 3,71 % |
| 2026-06-30 | 2,25 % | 4,45 % | 3,45 % | 4,42 % | 4,28 % | 3,78 % | 3,78 % |
| 2026-12-31 | 2,25 % | 4,45 % | 3,45 % | 4,55 % | 4,38 % | 3,87 % | 3,87 % |
| 2027-06-30 | 2,5 % | 4,7 % | 3,7 % | 4,63 % | 4,45 % | 3,95 % | 3,95 % |
| 2027-12-30 | 2,5 % | 4,7 % | 3,7 % | 4,67 % | 4,53 % | 4,03 % | 4,02 % |
| 2028-06-30 | 2,5 % | 4,7 % | 3,7 % | 4,75 % | 4,61 % | 4,11 % | 4,1 % |
| 2028-12-30 | 2,75 % | 4,95 % | 3,95 % | 4,83 % | 4,69 % | 4,19 % | 4,17 % |
| 2029-06-30 | 2,75 % | 4,95 % | 3,95 % | 4,91 % | 4,77 % | 4,26 % | 4,25 % |
| 2029-12-31 | 2,75 % | 4,95 % | 3,95 % | 4,99 % | 4,84 % | 4,34 % | 4,32 % |
| 2030-06-30 | 3 % | 5,2 % | 4,2 % | 5,06 % | 4,92 % | 4,41 % | 4,39 % |
| 2030-12-30 | 3 % | 5,2 % | 4,2 % | 5,14 % | 4,99 % | 4,48 % | 4,46 % |
| Ce tableau est établi en fonction des taux de prêt à court terme prévisionnels au 13 novembre 2025. Ces prévisions changent fréquemment à mesure que les prix du marché évoluent. Pour établir ces prévisions, nous avons supposé que la prime de risque et la prime de terme restaient constantes et que les attentes du marché concernant le taux sans risque étaient correctes. Remarque : Les données prévisionnelles de cette section sont régulièrement mises à jour en fonction des prix du marché, généralement chaque semaine. Les interprétations et résumés peuvent ne pas refléter les mises à jour les plus récentes. Pour les informations les plus actuelles, veuillez consulter directement le tableau des prévisions. | |||||||
Chaque banque ou prêteur détermine son propre taux préférentiel. Au Canada, les banques se tournent généralement vers le taux cible du financement à un jour, ou le taux d'intérêt directeur fixé par la Banque du Canada (BdC). Les modifications du taux cible du financement à un jour sont généralement suivies de modifications similaires des taux préférentiels. Par conséquent, la plupart des banques et des prêteurs au Canada ont des taux préférentiels similaires.
Si vous empruntez de l'argent, vous êtes affecté par le taux préférentiel. Les taux d'intérêt de nombreux produits de prêt sont basés sur le taux préférentiel et peuvent augmenter ou diminuer lorsque celui-ci change. Vous êtes également affecté par le taux préférentiel si vous conservez des sommes importantes dans des comptes d'épargne à intérêt élevé ou si vous investissez dans des instruments de revenu fixe à court terme. Les intérêts que vous recevez sur ces produits sont fortement corrélés au taux préférentiel.
Certaines cartes de crédit fixent leur taux d'intérêt en fonction du taux préférentiel. Comme elles ne sont pas adossées à un actif comme une maison ou une voiture, elles ne sont pas garanties et leur taux d'intérêt est généralement élevé pour compenser le risque supplémentaire. La carte Visa Taux Privilège de RBC, par exemple, a un taux d'intérêt allant de " Prime + 4,99 % " à " Prime + 8,99 % ".
Parmi les autres cartes de crédit à taux variable, citons la Visa Emerald Flex Rate de la TD et la carte Mastercard Syncro de la Banque Nationale.
Les LDCVD sont presque toujours à taux variable et basées sur le taux préférentiel. Un delta courant pour les MCVD est de +0,50 %. Il est décrit comme "Prime + 0,50 %" ou "P + 0,50 %". Si le taux préférentiel actuel est de 6,95 %, le taux d'une LCVD à " taux préférentiel + 0,50 % " serait de 7,45 %.
Les prêts hypothécaires à taux variable sont proposés par de nombreux prêteurs et leurs taux d'intérêt sont basés sur le taux préférentiel. Ces prêts hypothécaires sont dits "à taux variable" parce que leur taux d'intérêt peut changer si le taux préférentiel change. Votre taux dépendra de votre hypothèque spécifique, de votre propriété et de votre situation financière. Un bon pointage de crédit et une assurance hypothécaire vous permettent généralement d'obtenir les taux hypothécaires les plus bas.
Banque TD utilise un taux préférentiel différent pour ses prêts hypothécaires. Il est actuellement fixé à 6,10 %, alors que son taux préférentiel habituel est de 5,95 %.
Certains prêts automobiles et de voiture ont des taux d'intérêt variables qui sont basés sur le taux préférentiel. Bien qu'ils soient considérés comme des prêts garantis, ils ont généralement des taux d'intérêt plus élevés que les prêts hypothécaires. Certains concessionnaires et constructeurs automobiles peuvent toutefois proposer des promotions spéciales pour des taux d'intérêt faibles, voire nuls.
Le delta est le mécanisme utilisé par le prêteur pour personnaliser le taux pour chaque emprunteur et pour des produits spécifiques. Il est généralement exprimé en points de pourcentage.
Bien que tous les taux variables soient basés sur le taux préférentiel (Prime), l'ampleur et le signe (positif ou négatif) de votre delta dépendent de plusieurs facteurs clés :
Le prêteur évalue le risque que représente le prêt accordé, en se basant principalement sur votre cote de crédit et votre profil financier global.
Le risque intrinsèque du prêt lui-même joue un rôle majeur :
| Type de Produit | Sécurité | Delta Typique | Exemple de Taux |
|---|---|---|---|
| Prêts garantis (par ex., Prêts hypothécaires, Marge de crédit hypothécaire [MCH]) | Garantie par un actif (comme une maison) | Petit positif, nul ou négatif (rabais) | TP ± 0,5 % |
| Crédit non garanti (par ex., Cartes de crédit, Prêts personnels) | Non garanti par une sûreté; risque plus élevé pour le prêteur | Large positif (marge) | TP + 10 % |
En bref, plus le risque pour le prêteur est élevé—que ce soit en raison du crédit de l'emprunteur ou de la nature du produit—plus le delta positif sera important et plus le taux d'intérêt que l'emprunteur paiera sera élevé.
Le taux préférentiel neutre désigne le niveau d'intérêt qui ne stimule ni ne restreint l'activité économique. Il est dérivé de l'estimation de la Banque du Canada du taux d'intérêt réel neutre, actuellement évalué entre 0,25 % et 1,00 %, en supposant une inflation proche de l'objectif de 2 % de la Banque. Cela implique un taux de politique nominal neutre d'environ 2,25 % à 3,00 %, et un taux préférentiel neutre d'environ 4,45 % à 5,00 %, compte tenu de l'écart habituel entre le taux de politique et le taux préférentiel.
Lorsque le taux préférentiel réel tombe en dessous de cette fourchette, la politique monétaire est considérée comme expansionniste, visant à stimuler la croissance économique. Lorsqu'il dépasse cette fourchette, la politique est jugée restrictive, destinée à freiner l'inflation et à ralentir la demande.
Si vous avez ou envisagez d'avoir un prêt hypothécaire à taux variable, il est important de savoir comment les changements du taux préférentiel peuvent affecter le taux d'intérêt de votre prêt.
Si vous avez déjà ou avez été préapprouvé pour un prêt hypothécaire à taux variable, votre taux d'intérêt hypothécaire a été fixé au taux préférentiel plus ou moins un certain taux. Vos intérêts hypothécaires suivront donc directement le taux préférentiel à la hausse ou à la baisse.
Par exemple, si votre prêt hypothécaire à taux variable est fixé au taux préférentiel + 0,2 % et que le taux préférentiel actuel est de 4,45 %, votre taux hypothécaire actuel est de 4,65 %. Si le taux préférentiel augmente de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 4,65 %, votre taux hypothécaire augmentera du même montant pour atteindre 4,85 % (4,65 % + 0,2 %).
La plupart des prêts hypothécaires à taux variable ont des paiements fixes. Cela signifie que même si votre taux d'intérêt change, vos paiements réguliers resteront les mêmes. Cependant, le montant de chaque versement qui sert à payer les intérêts et le montant qui sert à rembourser le capital changent.
Si le taux préférentiel augmente, votre taux hypothécaire augmentera et une plus grande partie de votre paiement ira aux intérêts et une moindre partie au capital de votre hypothèque. Cela pourrait signifier que vous rembourserez votre hypothèque plus lentement et que vous vous retrouverez avec une plus grande partie de votre hypothèque à la fin de votre terme.
Si le taux préférentiel augmente, votre taux hypothécaire augmentera et une plus grande partie de votre paiement ira aux intérêts et une moindre partie au capital de votre hypothèque. Cela pourrait signifier que vous rembourserez votre hypothèque plus lentement et que vous vous retrouverez avec une plus grande partie de votre hypothèque à la fin de votre terme.
Si vous envisagez un prêt hypothécaire à taux variable à l'avenir, vous devez savoir comment le taux préférentiel affecte votre taux hypothécaire potentiel. En tant que taux variable, votre taux hypothécaire potentiel suivra le taux préférentiel à la hausse et à la baisse. Une augmentation du taux préférentiel peut rendre un prêt hypothécaire à taux variable plus cher qu'un prêt similaire à taux fixe. De même, une baisse du taux préférentiel peut rendre un prêt hypothécaire à taux variable moins cher qu'un prêt hypothécaire à taux fixe similaire.
Bien que les prêts hypothécaires à taux variable soient tous basés sur le taux préférentiel, il existe un modificateur que les prêteurs peuvent fixer. Ce modificateur détermine dans quelle mesure le taux variable est supérieur ou inférieur au taux préférentiel. Pensez-y comme à une majoration ou à un rabais – tout le monde utilise le même prix initial, mais les prêteurs peuvent fixer leurs propres prix avec une majoration ou un rabais. Même si le taux préférentiel baisse, les prêteurs peuvent choisir de fixer une majoration plus importante afin que leurs taux variables ne changent pas.
C'est ce qui s'est produit en mars 2020, lorsque les banques ont suivi la baisse des taux de la Banque du Canada et ont ramené leur taux préférentiel de 2,95 % à 2,45 %. Certaines banques, dont RBC et BMO, ont alors augmenté la majoration de leurs hypothèques à taux variable, de sorte que leurs taux finaux sont restés les mêmes. Cela montre que vous devez toujours faire vos recherches et vérifier si vous faites vraiment une bonne affaire. En Savoir Plus sur les Taux Hypothécaires et Produits BMO.
Le taux préférentiel a une relation très étroite avec le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada. Depuis la fin des années 1990, le taux préférentiel est resté dans une fourchette de 50 points de base, soit environ 200 points de base (2 points de pourcentage) au-dessus du taux de la Banque du Canada. Depuis 2015, le taux préférentiel est supérieur de 2,2 % au taux directeur de la Banque du Canada. Aux États-Unis, l'indice du taux préférentiel du WSJ est resté exactement 300 points de base au-dessus du taux des fonds fédéraux de la Réserve fédérale au cours des deux dernières décennies.
L'une des principales raisons pour lesquelles le taux préférentiel tend à suivre le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada est que ce taux influence le coût des fonds d'une banque, c'est-à-dire le montant qu'elle doit payer pour obtenir des liquidités. Les banques se prêtent entre elles en utilisant le taux du financement à un jour.
Si le taux à un jour baisse, le coût des fonds des banques baisse également. Avec des liquidités moins chères, les banques peuvent répercuter les économies réalisées sur leurs clients en abaissant leur taux préférentiel afin de rester compétitives par rapport aux autres prêteurs.
Si le taux au jour le jour augmente, le coût des fonds des banques augmente également. Comme elles doivent payer davantage pour leurs liquidités, les banques doivent augmenter leur taux préférentiel.
L'histoire de la banque centrale du Canada reflète l'évolution de son système financier et la création de la Banque du Canada, qui joue un rôle crucial dans la gestion de la politique monétaire et de la stabilité économique du pays. Voici un aperçu élargi des principales phases :
Banques provinciales et privées : Au 19e siècle, le secteur bancaire canadien était dominé par des banques privées, provinciales et des banques à charte, chacune émettant sa propre monnaie. Des provinces comme l'Ontario et le Québec avaient leurs propres billets, ce qui créait des incohérences et de l'instabilité dans l'offre de monnaie et les pratiques bancaires.
Efforts de standardisation de la monnaie : Après la Confédération en 1867, le gouvernement fédéral tenta de mettre en place un système monétaire unifié. En 1871, la Loi sur la monnaie uniforme fut adoptée, introduisant le dollar canadien et apportant une certaine standardisation, bien que les banques aient conservé leur pouvoir d'émettre de la monnaie.
Débats nationaux sur une banque centrale : Au fil du temps, à mesure que l'activité économique augmentait, des débats émergèrent sur la nécessité d'une banque centrale. Le secteur bancaire y était initialement opposé, car les banques privées bénéficiaient de l'autorégulation et des profits de l'émission de monnaie.
Instabilité économique : La Grande Dépression des années 1930 mit en évidence le besoin d'une institution centrale pour gérer la politique monétaire du Canada. L'économie canadienne fut durement touchée, avec un chômage élevé, des prix en baisse et des faillites bancaires, renforçant les appels pour un contrôle central de la monnaie.
Rapport Macmillan (1933) : En 1933, le gouvernement canadien mit sur pied la Commission Macmillan pour étudier les réformes bancaires. La commission recommanda la création d'une banque centrale pour gérer la monnaie et stabiliser l'économie.
Soutien politique : L'idée prit de l'ampleur sur le plan politique, et en 1934, le Parlement canadien adopta la Loi sur la Banque du Canada, jetant les bases d'une banque centrale chargée de la politique monétaire et de l'émission de la monnaie.
Charte et structure : La Banque du Canada fut créée en 1935 en tant qu'institution privée. Cependant, en 1938, le gouvernement la nationalisa, en faisant une société d'État entièrement détenue par le gouvernement fédéral pour garantir qu'elle serve l'intérêt public.
Mandats : Initialement, les principaux rôles de la Banque du Canada étaient d'émettre la monnaie canadienne, de servir de banquier pour le gouvernement et de superviser d'autres banques. Elle fut aussi chargée de la gestion des réserves de change et du contrôle de l'inflation.
Norme monétaire : Le Canada adhéra à l'étalon-or jusqu'en 1931, lorsque la Grande Dépression força de nombreux pays, dont le Canada, à l'abandonner. Ce changement permit à la Banque du Canada une plus grande flexibilité dans la gestion de l'offre de monnaie sans réserves d'or.
Boom économique : Après la Seconde Guerre mondiale, le Canada connut une forte croissance économique, et la Banque du Canada joua un rôle clé dans la gestion de l'inflation et la stabilisation de l'économie. Elle se concentra sur la stabilité des prix en utilisant des outils tels que les ajustements des taux d'intérêt.
Évolution de la monnaie : La banque prit des mesures pour améliorer la conception, la sécurité et la durabilité de la monnaie canadienne, émettant des billets avec des caractéristiques avancées contre la contrefaçon.
Taux de change flottant : En 1970, le Canada devint l'une des premières grandes économies à adopter un taux de change flottant, permettant à la Banque du Canada de se concentrer davantage sur la politique monétaire interne.
Cadre de contrôle de l'inflation : Au début des années 1990, la Banque du Canada introduisit une politique de ciblage de l'inflation, fixant un objectif d'inflation de 2 %, dans une fourchette de 1 % à 3 %. Ce cadre devint une caractéristique centrale de sa politique pour offrir une stabilité des prix et favoriser la croissance économique à long terme.
Supervision du système financier : Bien que la Banque du Canada ne régule pas directement les banques commerciales (ce rôle appartient au Bureau du surintendant des institutions financières, ou BSIF), elle surveille la stabilité globale du système financier et fournit un soutien de liquidité en tant que prêteur de dernier recours.
Réponse aux crises et assouplissement quantitatif : Pendant la crise financière de 2008 et la pandémie de COVID-19, la Banque du Canada mit en œuvre des mesures sans précédent telles que l'assouplissement quantitatif pour maintenir la liquidité, réduire les coûts d'emprunt et stabiliser le système financier.
Engagement public et transparence : La banque a accru sa transparence, en tenant des conférences de presse régulières, en publiant des rapports sur la politique monétaire et en divulguant les décisions politiques pour améliorer la compréhension et la confiance du public.
Recherche sur la monnaie numérique : La Banque du Canada explore actuellement le potentiel d'une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) alors que les méthodes de paiement numériques évoluent et que l'utilisation des espèces diminue.
Changement climatique et finance durable : La banque évalue les risques du changement climatique pour la stabilité financière et explore des moyens de soutenir les initiatives de finance durable.
Améliorations technologiques : La Banque du Canada a modernisé ses systèmes de paiement et participe aux efforts mondiaux pour assurer l'efficacité des paiements transfrontaliers.
Le système bancaire central du Canada a considérablement évolué, s'adaptant aux changements économiques tout en se concentrant sur la stabilité monétaire, l'intégrité du système financier et la transparence.
Suite à la crise financière de 2008, la Banque du Canada a maintenu un environnement de taux d'intérêt relativement bas et stable pour soutenir la reprise économique. Le taux préférentiel a oscillé entre 2,50 % et 3,00 % pendant cette période. La croissance économique a été modeste, l'inflation est restée dans la cible et la politique monétaire a été largement accommodante.
Le taux préférentiel au Canada est passé de 3,45 % à 3,95 % en 2018, la Banque du Canada ayant relevé son taux cible du financement à un jour de 1,25 % à 1,75 %. L'économie canadienne fonctionnait à un niveau proche de sa capacité, avec des marchés immobiliers en hausse et des prix du pétrole élevés. Combiné à un dollar canadien plus faible, l'inflation s'approchait du seuil supérieur de la cible de 2 % de la Banque du Canada. En réponse à l'inflation et à la forte croissance économique, la Banque du Canada a augmenté les taux d'intérêt afin de maintenir l'inflation dans sa fourchette cible.
Le taux préférentiel au Canada est resté stable à 3,95 % en 2019, la Banque du Canada ayant maintenu son taux cible du financement à un jour à 1,75 %. Malgré l'augmentation des prix des actifs (l'indice composé S&P/TSX a progressé de 19 % en 2019) et une croissance économique mondiale stable, les pressions exercées par le secteur énergétique canadien en difficulté et les relations commerciales incertaines avec les États-Unis et la Chine ont créé un obstacle à un resserrement supplémentaire de la politique monétaire et à une hausse des taux d'intérêt.
Le taux préférentiel au Canada a rapidement chuté à 2,45 % à la fin du premier trimestre de 2020, la Banque du Canada ayant abaissé son taux cible du financement à un jour de 1,75 % à 0,25 % en réponse aux pressions économiques causées par la COVID-19. Le PIB du Canada a diminué de 7,5 % en mars, suivi d'un déclin record de 11,6 % en avril. La Banque du Canada a indiqué qu'elle ne s'attendait pas à augmenter les taux avant au moins 2023.
Le taux préférentiel au Canada est resté stable pendant l'année 2021, mais des signaux d'une augmentation dès le début de 2022 se sont multipliés. La reprise économique du Canada avait dépassé les attentes initiales de la Banque du Canada, incitant la BdC à signaler initialement une hausse des taux et un resserrement de la politique monétaire pour la mi-2022. L'inflation en 2021 avait également dépassé la fourchette cible de 2 % de la BdC, ce qui a exercé une pression supplémentaire sur elle pour qu'elle relève les taux. Cependant, la Banque du Canada n'a pas augmenté les taux en 2021.
L'inflation élevée, les prix des logements atteignant des niveaux records et l'augmentation du coût de la vie ont servi de toile de fond à la reprise du Canada après la COVID-19. La Banque du Canada a commencé l'année par une hausse de taux de 25 points de base en mars 2022. Celle-ci a été rapidement suivie par une autre hausse de 50 points de base en avril 2022, la plus forte augmentation ponctuelle des taux en plus de 20 ans. Les taux préférentiels ont augmenté tout au long de l'année 2022 pour atteindre 6,45 % à la fin de l'année. Cette hausse a causé des difficultés à certains emprunteurs hypothécaires à taux variable, qui ont atteint leur taux de déclenchement hypothécaire, ce qui signifie que leurs paiements n'étaient plus suffisants pour couvrir les intérêts de leur prêt hypothécaire.
La Banque du Canada a maintenu sa politique de resserrement en 2023, augmentant le taux préférentiel de 6,45 % à 7,20 % au milieu de l'année. Cette décision a été prise en réponse à la persistance de l'inflation de base et à la forte croissance des salaires, qui ont maintenu les pressions sur les prix à un niveau élevé malgré les hausses de taux antérieures. Le taux est resté inchangé au cours de la deuxième moitié de l'année, la Banque surveillant les signes de ralentissement économique.
L’inflation revenant à la cible de 2 % de la Banque du Canada dès le 3ᵉ trimestre 2024, la banque centrale a amorcé un assouplissement monétaire. Le taux préférentiel a chuté de 7,20 % à 5,45 % au cours de l’année. La désinflation a été soutenue par la baisse de l’inflation dans le logement et le ralentissement de l’activité économique. La Banque visait à éviter que les taux d’intérêt réels ne deviennent trop restrictifs et à soutenir une croissance continue. croissance.
En 2025, la Banque du Canada a poursuivi la baisse des taux d’intérêt face à des signes croissants de faiblesse économique. Le taux préférentiel est passé de 5,45 % en janvier à 4,70 % en septembre, descendant sous le taux neutre estimé à 4,95 %. Ce mouvement indique que la politique monétaire est entrée dans une phase expansionniste, visant à stimuler la croissance plutôt qu’à freiner l’inflation. Le taux directeur de la Banque du Canada, qui influence les taux préférentiels, a été réduit à 2,5 % le 17 septembre, dans un contexte de marché du travail en perte de vitesse et de mesures d’inflation sous-jacente stables.
Les baisses de taux ont été motivées par plusieurs facteurs :
Bien que l’inflation sous-jacente reste tenace, l’inflation globale est remontée à 2,4 % (en septembre), reflétant des pressions persistantes sur les prix du logement et de l’alimentation, qui s’étendent à d’autres catégories. Des mesures comme l’IPC-trim ont grimpé à 3,1 % en glissement annuel.
La suppression de la taxe sur le carbone aux consommateurs en avril 2025 a atténué certaines pressions inflationnistes, mais pas suffisamment pour inverser la tendance. Selon l’analyse de la Banque du Canada, cette suppression a réduit le niveau de l’IPC d’environ 0,6 % jusqu’en mars 2026, principalement par la baisse des prix de l’essence et de l’énergie, retranchant environ 0,6 point de pourcentage à l’inflation annuelle pendant un an.
Malgré les risques d’inflation, la Banque pourrait prioriser le soutien à la demande intérieure et à la stabilité financière pour éviter un risque de déflation dans les prochains mois. Le taux d’intérêt réel — ajusté pour l’inflation sous-jacente — oscille près de zéro, renforçant l’orientation de la Banque vers une politique axée sur la croissance.
Les marchés semblent s’attendre à ce que le taux préférentiel reste constant autour de 4,45 % tout au long de 2026. Cependant, cette prévision est une moyenne pondérée entre deux scénarios :
L’incertitude entourant cette prévision est donc très élevée.
Les taux préférentiels aux États-Unis sont semblables à ceux du Canada. Il s’agit du taux de base utilisé par les banques pour déterminer le taux d’intérêt des prêts accordés aux emprunteurs ayant une bonne cote de crédit. Ils suivent également le taux du financement à un jour fixé par les banques centrales — dans le cas des États-Unis, il s’agit de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À la différence du Canada, le secteur bancaire américain est très diversifié et réparti entre des milliers de banques. Par conséquent, les taux préférentiels aux États-Unis peuvent varier considérablement d’une banque à l’autre et d’une région à l’autre.
Le Wall Street Journal (WSJ) publie un indice des taux préférentiels qui reflète le taux appliqué par au moins 7 des 10 plus grandes banques américaines. En octobre 2025, l’indice des taux préférentiels du WSJ s’établit à 7,25 %. Il était à 7,75 % en novembre 2024, à 8,50 % en janvier 2024 et à 4,75 % en juillet 2022.
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